Marion Brandon et Giordano Corti

D’où venez-vous ?

Je viens d’Angers dans le Maine et Loire. J’y suis juste née et ensuite j’ai habité 10 ans en Champagne Ardennes.

Giordano est originaire de Toscane.

Pourquoi ce métier ? Quel est votre parcours ?

Je suis retournée à Angers pour mes études. J’ai fait des études en Vendée. Je suis ensuite retournée en Champagne Ardennes dans une coopérative agricole où j’étais responsable du secteur Nord-Est pour tout ce qui est mise aux normes et aménagement des stockages (engrais, carburants, eaux..), je m’occupais de tout ce qui était cahier des charges agriculture raisonnée. Et après je suis partie en Italie, je travaillais dans une structure d’agro tourisme, ce qui serait l’équivalent des fermes auberges en France, où j’étais monitrice d’équitation. Je m’occupais de tous les espaces verts, l’accueil des clients, des gîtes et un laboratoire de transformation de fruits et de plantes en déshydratation.
Giordano était chef d’équipe dans une usine de recyclage des déchets pour en faire du granulé combustible. Il a toujours vécu là-bas. Sa grand-mère était agricultrice donc il a toujours baigné dans ce milieu-là et moi il me donnait un coup de main dans mon boulot.
Ça faisait 5 ans qu’on cherchait une ferme. On a beaucoup cherché dans les Alpes pour la proximité avec l’Italie et on est des grands amoureux de la montagne. Après diverses expériences qui n’ont pas abouti, on a changé un peu les critères et élargit le périmètre de recherche. Il se trouve qu’ici on se retrouve avec les mêmes paysages qu’en Italie, de la basse montagne, des prés, de l’élevage, des vignobles. On a tout pareil.
Au début on était partis sur de la transformation fromagère. Après on a pensé faire juste du lait. Et finalement on est revenus à la transformation fromagère parce que c’est vraiment une satisfaction d’élever nos animaux, de transformer le produit, de le vendre et d’avoir tout de suite le retour client. Ça donne un aboutissement à ce qu’on fait. Et au final on est super contents d’être partis dans cette direction-là.

Pourquoi ici ?

Cenves ça s’est trouvé un peu par hasard. On commençait à avoir un peu le moral dans les chaussettes à force de ne pas trouver notre ferme et on a vu passer une annonce sur un journal agricole sur internet. Une annonce de 2 lignes « Cède fonds agricole dans le Rhône », pas plus d’infos. Au final, quand on a appelé les cédants, le contact s’est plutôt bien passé. Donc on est venus ici il y a un an, en plein hiver, un brouillard ! On ne voyait pas à 2 mètres.

Votre endroit préféré sur le Grand Site ?

La vue qu’on a à la ferme. On a vue sur le Mont Blanc, toute la chaine des Alpes, le Jura, les Monts du Lyonnais, Les Monts du Beaujolais. On a une vue à 360°, ça c’est magnifique. On est sur les hauteurs de Cenves. La table d’orientation est à quelques centaines de mètres de chez nous. Donc panorama à couper le souffle.

Votre meilleur souvenir sur le Grand Site ?

C’est un ensemble. C’est les milles facettes de la région.