Monique Rusch

D’où venez-vous ?

Je suis née à Davos en Suisse, les Grisons, les montagnes. C’est pour ça que je me sens tellement bien ici, parce qu’il y a quand même ce côté un peu onduleux, par rapport à Amsterdam. Depuis 30 ans je suis à Amsterdam mais née à Davos dans une famille hôtelière et j’ai travaillé jusqu’à mes 30 ans puis après je suis partie pour Amsterdam. Deux mondes complètement différents.

Pourquoi ce métier ? Quel est votre parcours ?

A l’époque, mon mari a vendu son affaire à Amsterdam. On voulait faire quelque chose, parce que ne rien faire c’est grave. Toujours aller en vacances, ce n’est pas notre but.
Quand on a acheté la Bergerie il y a 15 ans, on ne savait pas quoi faire parce qu’elle est tellement grande ! On a eu de la visite, des frères, de la famille, des amis qui sont venus dormir, manger, etc. C’est pour ça qu’on a pensé faire des chambres d’hôtes. J’ai un peu trop d’énergie alors comme ça on peut mettre de l’énergie dans le travail. Et on fait plaisir aux clients qui arrivent. Finalement c’est devenu une chambre d’hôtes de charme. Je mets toute mes connaissances de l’hôtellerie avec beaucoup de cœur.

Pourquoi ici ?

C’est un coup du hasard. J’ai acheté un livre d’immobilier et j’ai vu cette maison à vendre. La maison avait déjà 300 ans, c’était une vieille forge. On a fait la visite et on l’a acheté en 15 minutes. C’était vraiment un « foudre de cœur ». La maison était tellement grande qu’on ne savait pas quoi faire, c’est pour ça qu’on a fait des chambres d’hôtes et c’est idéal puisqu’elle fait 1000 m². On a fait 5 chambres, c’est le maximum qu’on peut avoir sinon on est considéré comme un hôtel. Avec 2500 m² autour où il y a des poules, un grand jardin où on peut se reposer avec un bon verre de Pouilly-Fuissé à l’ombre du cerisier.

Votre endroit préféré sur le Grand Site ?

Tout en haut, sur la Roche de Solutré. On l’a connu il y a 15 ans et il y avait encore le petit chemin pour monter, c’était comme dans les Grisons. On passait dans les buissons, sous les arbres. La vue est magnifique. La tranquillité, les oiseaux. Je ne viens pas ici en juillet-août parce qu’il y a une foule énorme, c’est comme à Amsterdam. La Roche me rappelle la montagne d’où je viens.
Mon mari n’est pas de la campagne mais de la ville. Il m’accompagne en haut mais redescend vite (rires).

Votre meilleur souvenir sur le Grand Site ?

Un soir on est montés avec une bouteille de vin. On a admiré le coucher de soleil et la tranquillité pour vider la bouteille. Il y a pas tellement de contrôle alors on a osé. C’était des moments tranquilles. C’est là où on prend de la force à nouveau pour continuer à travailler.