L'aiguille à chas
Cette matrice provient des niveaux magdaléniens (autour de -15 000 ans) du secteur Sud-Est du gisement de Solutré lors des recherches menées par Jean Combier (1968-1976). On distingue sur sa surface les négatifs de plusieurs baguettes en os extraites successivement pour la fabrication d’aiguilles.

L’aiguille à chas

Les aiguilles à chas en os apparaissent au Solutréen (entre -22 000 et -18 000 ans). Elles servaient à coudre les vêtements, couvertures et équipements en peau indispensables à la vie sous le climat froid de la dernière glaciation. Fabriquées en os et plus rarement en bois de renne ou en ivoire, les aiguilles sont pointues à une extrémité et présentent une perforation à l’autre extrémité. Leur fut régulier est entièrement poli. La forme de cet outil adapté n’a guère évolué depuis plus de 20 000 ans, seul le matériau a varié au gré des évolutions techniques : bronze, fer ou, de nos jour, inox.

Au Paléolithique supérieur, les aiguilles sont réalisées à partir de baguettes détachées d’une matrice en os ou ivoire.  Elles sont ensuite perforées depuis les deux côtés à l’aide d’un perçoir en silex. Enfin, Elles sont régularisées et polies en les frottant dans la rainure d’un polissoir en grès. Les fils utilisés pouvaient être obtenu avec du tendon, du crin de cheval ou des fibres végétales tressées.

Une aiguille à chas provenant de la grotte des Furtins (Berzé-la-Ville, Saône-et-Loire) présente un exceptionnel décor d’incisions sur la longueur du fût.