Gérard Talon

D’où viens-tu ?
Je suis un parisien, né à Paris 13ème. Depuis petit jusqu’à mon adolescence j’ai été balloté entre Paris et la campagne.

Pourquoi ce métier ? Quel est ton parcours ?
J’ai eu deux métiers : celui d’agriculteur et celui d’éducateur spécialisé. J’ai été exploitant agricole pendant 17 ans à Sennecey-le-Grand, producteur de fromages de chèvre. Nous vendions tous nos produits sur les marchés, jusqu’au jour où Kodak a fermé. D’un coup, ça a été 2 000 cadres qui ont disparu du Grand Chalon, c’était notre clientèle qui appréciait les produits de qualité, et ça nous a demandé de réduire la voilure, diminuer le cheptel, diminuer le personnel, et avoir un autre projet de vie. J’ai fini par arrêter, j’ai répondu à une petite annonce et je suis arrivé au Grand Site.

Quelles sont tes missions ?
La mission d’origine de l’équipe, c’est l’entretien du site et la rénovation du petit patrimoine bâti, ça pouvait prendre les ¾ de notre temps. À ça s’est ajouté l’entretien de la Maison de Site, du Jardin archéologique. Depuis la reprise du Grand Site par le Département, s’ajoutent les missions d’entretien aux grottes d’Azé et à la lande de Nancelles. Aujourd’hui il y a un retour vers l’entretien des murs en pierre sèche sur le Grand Site, on revient petit à petit vers cet aspect très important pour nous. L’équipe est composée de 8 personnes. L’objectif de l’atelier d’insertion c’est le retour à l’emploi de personnes au RSA, éloignées de l’emploi pour des raisons diverses et variées. On doit être un tremplin vers le retour à l’emploi grâce aux diverses missions au Grand Site.

Ton endroit préféré sur le Grand Site ?
Les prés des chevaux à Solutré. Le fait d’avoir remis ces prés en état, ça protège les lieux et les chevaux amènent quelque chose de vivant sur la roche. C’est un grand écart entre la protection et la fréquentation du site.

Ton meilleur souvenir sur le Grand Site ?
Quand on démarre un mur et quand on le finit, ce sont deux étapes complètement différentes qui me marquent autant l’une que l’autre. Au début on se dit « Mais comment je vais faire, avec une équipe qui n’a jamais touché de la pierre », et à la fin on pense « Putain, ils ont réussi à faire tout ça ! ».

Qu’est-ce que tu veux que les gens ressentent quand ils viennent ici ?
Regarder où on met les pieds. C’est important de faire attention au lieu pour qu’il dure longtemps.