Myriam Margerin

D’où viens-tu ?
Je suis née à Dijon, après j’ai déménagé très souvent jusqu’à mes 12 ans et je suis arrivée à la Roche Vineuse. Ensuite j’ai bougé pour mes études à Dijon et Lyon, et je suis revenue dans le coin. Maintenant j’habite à Pierreclos.

Pourquoi ce métier ? Quel est ton parcours ?
Après le Bac j’ai fait une année de Licence Economie-Gestion à Lyon, mais ce n’était clairement pas fait pour moi ! J’ai arrêté ma licence en cours de route et, en attendant la rentrée suivante, j’ai travaillé comme ânière à Vergisson, chez Ânes & Sentiers. J’ai adoré faire ça, m’occuper des animaux, entretenir le balisage des sentiers, faire de la comm’ pour faire connaître les balades avec les ânes de bât, accueillir les touristes, etc.
A la rentrée j’ai décidé de faire une Licence Pro Archives & Patrimoine. Durant ces 3 ans j’ai fait plusieurs stages qui m’ont confortée dans l’idée que je voulais vraiment bosser dans la valorisation du patrimoine, sans avoir de métier ni de domaine précis en tête.
A la sortie des études j’ai été embauchée comme archiviste aux Archives Départementales de Saône-et-Loire. J’y ai passé un peu plus de 2 ans, et je m’occupais essentiellement des fonds privés, du coup c’était un travail hyper varié et très intéressant.
En 2013 j’ai pu valider mon concours de la fonction publique en rentrant au Grand Site.

Quelles sont tes missions ?
Je suis arrivée au Grand Site en 2013 en tant qu’animatrice et agent d’accueil. J’ai passé 4 ans sur l’animation, le développement d’activités et l’accueil au Musée comme à la Maison de site.
Depuis 2 ans je m’occupe essentiellement tout ce qui va toucher à la communication : les affiches, flyers, le site internet, les réseaux sociaux, tout le travail de diffusion de l’information. L’objectif c’est de faire connaître le Grand Site et les activités qu’on y pratique.
Ça peut m’arriver encore d’animer des activités, de tenir l’accueil, de faire du service. Au final j’ai des missions hyper variées et il n’y a pas une journée qui se ressemble.

Pourquoi ici ?
Solutré, c’est un coup de cœur !
Comme j’ai beaucoup bougé quand j’étais petite, quand on est arrivés dans le mâconnais on savait qu’on y resterait, et du coup cette Roche, qu’on voit tout le temps, c’est devenu comme un phare pour moi. Et depuis j’ai toujours eu beaucoup de mal à m’en éloigner.

Ton endroit préféré sur le Grand Site ?
Il y en a trop !
Déjà la Grange du bois, plus précisément la terrasse du gîte de la Grange du bois, on y est bien et il y a une vue juste incroyable. On y va régulièrement après le boulot pour boire un coup avec les collègues, ça nous permet de prendre du recul sur la Roche. J’ai mon âne aussi qui vit là-bas l’été, donc c’est un lieu que je fréquente très régulièrement durant l’été.
Côté plus rando, j’adore le sentier des crêtes, et toute la partie sur Vergisson qui s’appelle le Bois Rosier. C’est un sentier où il n’y a jamais personne, où on est à l’ombre et au frais, et il y a des fleurs incroyables, la végétation change complètement par rapport au Roches. Du coup ça dépayse complètement alors qu’on est à 200 mètres des vignes.

Ton meilleur souvenir sur le Grand Site ?
C’est un souvenir personnel, qui renforce encore mon attachement au lieu : on m’a demandé en mariage sur la Roche de Solutré. J’étais en sortie entomo avec mon fiancé sur les pelouses calcaires de Solutré, et il avait caché la bague dans un muret. Donc en essayant de trouver des insectes je suis tombée sur la bague de fiançailles. Il avait bien planifié son coup ! (rires).

Qu’est-ce que tu veux que les gens ressentent quand ils viennent ici ?
Je voudrais qu’ils se sentent chez eux, mais pas trop (rires) !
Je veux qu’ils se sentent bien, et surtout je veux qu’ils restent. On a beaucoup de public qui vient, qui monte la Roche de Solutré, qui redescend et qui a l’impression d’avoir tout vu. Mais en fait ces gens-là passent à côté de plein de choses, avec les activités de l’agenda, le réseau des contributeurs, etc. Le territoire est hyper vivant, il y a plein de trucs à découvrir, mais la majorité du public passe à côté de tout ça, c’est dommage.