Emmanuelle Vallesi

D’où venez-vous ?

Je suis originaire de la Loire, après je suis passée par Lyon et ensuite je suis arrivée ici.

Pourquoi ce métier ? Quel est votre parcours ?

Ça doit faire 4-5 ans que je fais de l’escalade et qu’avec un groupe un peu fou on a monté le Climbing Crew. Au départ c’était un échange de grimpeurs, des retrouvailles, on organisait des sorties. Et puis très vite on était tellement motivés qu’on a eu envie de faire participer d’autres gens, on a commencé à créer des évènements. Moi j’étais comédienne au départ et j’ai épousé un régisseur général de spectacle, donc très vite on a mêlé spectacle-escalade avec toute l’équipe. Face à l’engouement, on s’est rendu compte que beaucoup de gens avaient envie d’apprendre mais qu’il n’y avait pas assez de structures pour accueillir, il y avait des listes d’attente de partout donc on a monté notre club. On aime bien le bloc parce que ça permet de travailler plus techniquement et c’est plus ludique : c’est dans l’échange, convivial, on est libre de nos mouvements. On a voulu faire découvrir l’escalade au grand public et le bloc s’y prête vraiment, il n’y a pas la même appréhension du vide. Pour faire du bloc, il fallait aller à Dijon ou à Lyon, ce qui nous semblait un petit peu loin. Donc dans la continuité logique de nos projets, on a eu envie de monter une salle d’escalade.
J’ai eu plusieurs vies avec plein de métiers différents. J’ai été comédienne, j’ai travaillé avec des enfants, j’ai fait du montage vidéo plus tous les petits boulots d’à-côté pour me nourrir. J’ai fait de la production de spectacles. Edenwall me permettait de tout réunir en un seul projet. Ça fait 5 ans que je mène 15 projets à la fois, c’est très dispersé et l’avantage à Edenwall c’est que tous les projets sont en un. C’est un condensé de tout ce que j’aime avec l’escalade en plus. Je l’envisage comme mon dernier projet. Je vais tout y mettre et je pense jusqu’à la fin.

Pourquoi ici ?

Je suis tombée amoureuse de la région ! Je savais qu’en étant à Lyon, je retournerais vivre en campagne, à la « cambrousse » mais je ne savais pas où et je suis venue ici pour enregistrer un CD au départ. J’ai découvert Mâcon puis Davayé et je suis tombée vraiment amoureuse. Le jour où j’ai mis un pied à Davayé, j’ai dit « c’est là que je veux habiter ! »

Votre endroit préféré sur le Grand Site ?

J’ai habité un peu à Davayé dans un grand corps de ferme et depuis là on pouvait marcher jusqu’à Solutré et monter tout en haut de la Roche. J’adorais faire ce chemin, à travers les vignes.

Votre meilleur souvenir sur le Grand Site ?

J’ai surtout des souvenirs à Vergisson, parce que c’est à Vergisson qu’on va grimper. C’est là que j’ai rencontré des grimpeurs. C’est là aussi qu’on a perdu des grimpeurs. Quand on a perdu un ami, c’est à Vergisson qu’on est allés lui rendre hommage, on a fait une marche tous ensemble pour se souvenir de lui. Je pense que c’est notre repère.