Solène Barthomeuf

D’où viens-tu ?
Pas très loin : j’ai grandi à Leynes, de l’autre côté de la colline. Et comme beaucoup de personnes du coin, je suis souvent venue à Solutré pour faire l’ascension de la Roche quand on recevait des amis ou la famille.

Pourquoi ce métier ? Quel est ton parcours ?
J’ai toujours aimé visiter les musées, je suis quelqu’un de très curieux. C’est pourquoi je me suis lancée dans une licence puis un master an anthropologie, c’est un domaine peu connu, mais très intéressant ! J’ai à cette occasion pu découvrir la Préhistoire, et c’est une période avec laquelle j’ai eu le coup de foudre. J’ai ensuite travaillé de plusieurs manières au Grand Site : j’ai fait des stages, j’ai été saisonnière, j’ai fait l’accueil du musée, de la Maison de Site et j’ai été médiatrice en remplacement. J’ai pu découvrir plusieurs métiers liés au fonctionnement d’un Grand Site de France. Ça a été très formateur et enrichissant. En plus cerise sur le gâteau, j’ai découvert un métier que je ne connaissais pas du tout, et qui m’a beaucoup plu : la médiation culturelle. Depuis le 1er octobre 2022, j’ai la chance d’avoir pu pendre la suite de Maryvonne, partie à la retraite. En plus c’est elle qui m’a appris le métier et qui m’a transmis sa passion, donc je suis touchée de prendre sa relève.

Quelles sont tes missions ?
Je mets en place et j’anime des activités pour petits et grands, pour les familles, les groupes scolaires, les centres de loisirs, etc. pour des visites ou des ateliers. Avec mes collègues Camille et Valentine, on gère aussi la programmation, c’est-à-dire que nous réfléchissons aux activités à mettre en place pour les petites et grandes vacances, pour les journées du patrimoine ou encore d’autres moments importants de l’année. Ce que j’aime c’est qu’on est à la fois sur le terrain au contact des visiteurs, et dans le même temps il y a un côté créatif en amont au cours duquel on peut imaginer des activités, les créer ou les co-créer avec des prestataires, les faire murir et les proposer aux visiteurs. On suit le projet de A à Z, et ça c’est super.

Pourquoi t’installer ici ?
J’ai passé 10 ans à Lyon. Je suis partie faire mes études là-bas, j’y suis restée et j’ai travaillé au Musée des Confluences en tant que médiatrice culturelle.
Je pense que le confinement a eu un impact sur mes choix, en plus du fait d’être devenue maman : j’ai eu envie de changer d’air, de revenir dans ma région, de retrouver ces paysages de vignes qui me manquaient. Dans le même temps, Maryvonne est partie à la retraite, c’est bien tombé pour moi.

Ton endroit préféré sur le Grand Site ?
J’aime beaucoup le matin, quand j’arrive à Solutré par le haut du village. On voit le village, la lumière du soleil qui l’éclaire, ou bien le brouillard qui prend possession de la roche ou du village. Le moment que je préfère c’est à l’automne quand les vignes changent de couleur et au printemps quand elles ont retrouvé leurs feuilles. Le matin quand je vois ce paysage je me dis que j’ai de la chance de travailler sur un lieu aussi beau.

Ton meilleur souvenir sur le Grand Site ?
Ce qui m’a marquée, c’est quand j’ai suivi une visite du musée par Jean Combier. C’était tellement intéressant, de rencontrer un des archéologues qui a fouillé le site, de l’entendre raconter tout un tas d’anecdotes. Il était encore tellement passionné par la Préhistoire, par le site de Solutré. C’était un privilège. Je me rappelle d’Yves Coppens qui était venu aussi, c’était génial.

Qu’est-ce que tu veux que les gens ressentent quand ils viennent ici ?
Moi j’aborde surtout la préhistoire vu mon métier : j’aimerais montrer que la Préhistoire est une période pas si compliquée que ça, et que les êtres humains qui vivaient à cette époque avaient les mêmes préoccupations que nous et qu’on a pas fini d’en apprendre sur eux !